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Monsieur RAFFARIN dans une discothèque, rencontre trois jeunes
filles.
Une rousse, une blonde, une brune.
S'asseyant
au coté de la première, il lui pose cette question :
"Je suis monsieur RAFFARIN chef du gouvernement, combien me demandes-tu
pour passer une nuit avec toi ?".
La
fille lui répond : " Pour vous monsieur le Premier Ministre,seulement
40 euros ".
Se
tournant vers la blonde : " Pour vous monsieur le Premier Ministre,
seulement 15 euros".
Puis
vient le tour de la brune qui lui répond ceci :
"Si vous pouvez, Monsieur le Premier Ministre, lever ma jupe aussi
haut
que sont les impôts, baisser ma culotte aussi bas que sont les salaires,
sortir votre sexe, le rendre aussi dur qu'est la vie actuelle et le
maintenir aussi fort que sont les prix, puis me le mettre de façon
aussi
douce, délicate et profonde que vous le faites en baisant tous
les
Français ; Alors là ! pour vous, MONSIEUR RAFFARIN, Ce sera
GRATUIT ! ! !
nate@no-log.org
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Bush
au Sénégal
A
propos du voyage de Bush au Sénégal, j'ai reçu le
document suivant, écrit par le professeur Ousmane Kane, de l'Université
de Lettres de Dakar. Il est tellement percutant, il frappe si juste, que
je ne résiste pas à la tentation de vous le faire lire.
Jacques Soncin
Pour une poignée de dollars
Pour une poignée de dollars promise, j'ai vu la République
se prostituer des jours durant dans les rues et les palais de la capitale,
offrant impudemment ses charmes les plus secrets au maître yankee
et à sa valetaille arrogante. J'ai vu un chef d'Etat réputé
intraitable se faire dicter par l'hôte du jour les règles
du protocole, les membres de son gouvernement ainsi que les représentants
du peuple forcés de marcher à la queue leu leu comme des
écoliers débutants pour accéder aux tribunes officielles,
tandis que le ministre de l'Intérieur en personne devait bander
les muscles pour ne pas se faire fouiller comme un vulgaire malfrat, en
terre sénégalaise, par des agents de police étrangers
emmurés derrière leurs lunettes noires, inscrivant par ce
«geste héroïque» son nom sur toutes les lèvres.
J'ai vu des hommes blancs en noir, dressés pour tuer, prendre d'assaut
le palais présidentiel symbole de notre souveraineté, piétiner
ses pelouses et ses toits, leurs armes meurtrières pointées
sur des passants inoffensifs, six chefs d'Etat assignés à
résidence dans un hôtel de seconde catégorie et des
journalistes de la presse nationale publique et privée, pour une
fois compagnons d'infortune, entassés comme du bétail dans
un «enclos» (le terme insultant est du directeur du Centre
culturel américain en personne), empêchés de faire
simplement leur métier au profit de la meute des cow-boys chasseurs
d'images à la solde des services de propagande de l'administration
républicaine.
J'ai vu, comme dans un horrible cauchemar, l'île mémoire
de Gorée dont les rochers du côté de la porte sans
retour renvoient certains soirs en écho les hurlements de ceux
qu'on arrachait à leur terre et à leur chair renouer le
temps d'une matinée avec les chaînées humiliantes
d'antan, les enfants et les vieillards terrorisés parqués
au soleil implacable de juillet, et des chiens farouches tenus en laisse
par des garde-chiourmes hideux troubler le repos des ancêtres en
souillant les autels sacrés. Que leurs aboiements hargneux ne rappellent-ils
la chasse funeste aux nègres marrons rougissant de leur sang insoumis
les cotonneraies de Virginie ! J'ai vu, bien après le départ
des maîtres honnis, un convoi d'officiers de l'armée et de
la gendarmerie fendant à la hauteur de Soumbédioune la circulation
à coups de sirènes, que la foule regardait avec une colère
à peine contenue, pour avoir laissé sans sourciller leurs
tenues d'apparat servir de serpillière à de vulgaires troupiers
Us. J'ai vu encore, mais peut-être n'était-ce qu'une hallucination
née de la douleur, pour quelques billets verts incertains, j'ai
vu saigner le coeur fier d'un peuple dont on vendait à la criée
l'honneur et la dignité et emporter les enchères un bourreau
à moitié frappé de débilité venu du
Texas, descendant direct des négriers sans foi ni loi qui ont saigné
pendant quatre cents ans notre mère Afrique. Et j'ai alors pensé
en mon for intérieur que je ne pourrai jamais pardonner aux bouffons
à qui nous avons si imprudemment confié notre destin de
nous avoir imposé ce western répugnant où l'on voit
une nation qui n'a jamais courbé l'échine marquée
au fer rouge d'une si infamante flétrissure.
Qu'avons-nous
réellement à attendre de cette Amérique-là
? «Bush, l'Africain», «Un indomptable semeur de paix»,
titrait le quotidien Le Soleil dans son édition spéciale
du lundi 7 juillet 2003. Dans quelle encre corrompue faut-il donc avoir
trempé sa plume pour écrire pareilles inepties ? Quelle
sensibilité vis-à-vis de notre continent peut avoir un homme
d'une telle inculture politique et historique, élu par défaut
dans ce qui passe pour la plus grande démocratie du monde, et dont
l'éducation, l'idéologie ultra-conservatrice et les élucubrations
sur une Amérique blanche, protestante et élue de Dieu ne
dépareraient point dans les rangs du Ku Klux Klan ? Un «partenariat
sur le socle des libertés», indiquait encore en première
page le même organe au lendemain du départ du président
américain ! De quelles libertés donc s'agit-il ? Commençons
par les Etats-Unis ou Bush gouverneur s'est sinistrement illustré
par l'application systématique de la peine de mort, «solution
finale» pour abréger la déchéance des couches
les plus pauvres du pays, noirs et hispaniques notamment, plutôt
que de travailler par une politique sociale hardie à les sortir
du ghetto économique, politique et culturel dans lequel pourrissent
la plupart d'entre eux. Et entre mille autres attentats inacceptables
aux droits élémentaires des gens, qui ne se souvient pas
du guinéen Amadou Diallo, au corps pulvérisé de 41
coups de feu dans un immeuble de New York par quatre policiers assoiffés
de sang, pour un simple portefeuille qu'il tirait de sa poche ? Comme
aux pires heures de l'esclavage et de la ségrégation raciale,
quand il n'est pas attelé à la charrue ou aux petits soins
du maître, au pays de la Statue de la Liberté, «un
bon Nègre est forcément un Nègre mort».
Et
que dire, à l'extérieur des Etats-Unis, de la guerre coloniale
entreprise contre l'Irak et de l'occupation d'un pays souverain au mépris
de toutes les lois internationales et des résolutions répétées
de l'Organisation des Nations-Unies, justifié par ce qui s'est
révélé aujourd'hui comme le plus odieux mensonge
de l'histoire moderne : la présence d'«armes de destruction
massives», qui n'a été attestée nulle part
trois mois après la chute de Bagdad et de Saddam Hussein, dût-on
assécher le Tigre et l'Euphrate ?
Poétiquement
pour continuer la saga des Bush, inaugurée par le père lors
de la première guerre du Golfe, plus prosaïquement pour s'emparer
des puits de pétrole de Bassora et de Kirkouk, prendre pied dans
une région où depuis la désagrégation de l'Union
soviétique et la chute du Mur de Berlin se joue l'avenir géopolitique
de l'humanité, on a déversé des milliers de tonnes
de bombes sur une population innocente déjà éprouvée
par trente ans de dictature implacable, laissé des snipers se croyant
dans des salles de jeu vidéo tirer comme des lapins des femmes,
des enfants et des vieillards, organisé le pillage puis l'incendie
de la bibliothèque de Bagdad avec ses cent mille pièces
uniques et foulé aux pieds partout ailleurs, en même temps
que les terres sacrées de Nadjaf et de Karbala, les richesses culturelles
inestimables d'un pays qui est véritablement le berceau de notre
civilisation. Mais que signifie pour un Gi's américain semi-analphabète,
négro des bas-fonds de Harlem ou latino frais naturalisé
rescapé des barbelés de la frontière mexicaine (certains
ont reçu la nationalité américaine «à
titre posthume», sur leur cercueil rapatrié d'Irak), incapable
de faire la différence entre un vase sumérien multimillénaire
et un pot à jeter de milk-shake, que signifie vraiment le nom de
la Mésopotamie, «Pays des Deux-Fleuves», creuset des
civilisations sumérienne, babylonienne, assyrienne, perse, grecque,
parthe, sassanide et islamique ? Comment lui faire comprendre que ce pays
qu'il piétine de ses bottes aveugles a vu la naissance de l'agriculture
et de l'écriture pictographique il y a treize mille ans, inventé
la céramique au Ve millénaire avant notre ère, comment
lui parler des premières ziggourats (tours dédiées
au dieu-lune) de la dynastie d'Our, des fastueux palais royaux de Nemrod
et de Nabuchodonosor, du taureau ailé de Khorsabad et des stèles
du code d'Hammourabi.
Qu'est-ce
donc qu'un américain, dont le plus lointain sentiment d'appartenance
à ce qui ne pouvait même pas être encore appelé
une nation remonte au mieux à l'épopée des Pilgrim's
Fathers du Mayflower (1620), autant dire cinquante siècles après
les premières cités de l'époque d'Ourouk, peut-il
apporter à ce peuple-là ? Des canettes de Coke et du corned-beef
survitaminé ? La destruction et le pillage des biens culturels,
aussi terrifiants que le massacre planifié d'une population sans
défense, parce qu'ils portent sur un patrimoine irremplaçable
de l'humanité, commis par-dessus le marché au nom de «la
liberté pour l'Irak», ne sont pas plus insoutenables pour
l'esprit que le dynamitage des Bouddhas géants de Bâmyân
par les Talibans fous de Kaboul.
Est-ce
donc pour ces crimes de guerre aussi abominables que ceux commis naguère
au Vietnam rasé sous les flots de napalm et de défoliants,
les assassinats commandités à Panama et au Nicaragua et
en prévision de tous les forfaits prochains que commande inévitablement
un impérialisme triomphant que l'Amérique insolente tord
la main à ses «partenaires» les plus faibles pour leur
faire renier leurs engagements sur la Cour Pénale Internationale
? Pour une poignée de dollars maculés du sang de tant de
peuples, on achète ainsi à l'avance le droit de renier le
droit et il se trouve, chez nous, des dealers de la liberté des
nations tout disposés à vendre au diable ce qui leur reste
d'âme ! Et qu'on ne me parle surtout pas de soutien au Nepad, de
préférence commerciale, de «Digital Freedom Initiative»,
de lutte contre la pauvreté et le sida.
J'ai
d'ailleurs très peu goûté la blague présidentielle
du «grand gaillard» sénégalais dépannant
Amstrong sur la lune, parce que j'estime que nous en avons assez d'être
les «mécaniciens» et les éboueurs du monde et
que plutôt que de mendier la régularisation de nos sans-papiers
terrés dans les trous à rats du Bronx, il est temps pour
nous de réclamer la place qui nous revient de droit à la
Silicon Valley. Georges Bush, de toute façon, n'est pas venu en
Afrique ni pour nos personnes vivant avec le Vih, contre lesquels il a
défendu à Pretoria les droits des multinationales pharmaceutiques
au monopole sur les brevets des médicaments, au moment même
où le Sénat américain rognait sur l'enveloppe destinée
à lutter contre l'épidémie, ni pour secourir le coton
malien contre les scandaleuses subventions fédérales qui
l'étouffent. Il était là pour un one man show et
avait juste besoin d'un plateau prestigieux, Gorée, et de figurants
triés sur le volet pour «faire les Nègres» (on
avait parqué dans un autre «enclos» les enfants de
l'île, mais fait venir des élèves d'un lycée
de Dakar conduits par une enseignante... américaine), le tout à
l'intention de l'électorat noir américain qui lui-même,
marasme intellectuel et lobotomie culturelle aidant, se fiche royalement
des affaires d'un continent dont il ne revendique les racines que pour
le folklore et que la majorité d'entre eux croient encore habité
majoritairement par des singes. On ne perdrait vraiment rien, sauf à
chagriner inutilement Joseph Ndiaye, à murer une fois pour toutes
«la porte du voyage sans retour». (Joseph Ndiaye, personnalité
incontournable de Gorée, est le conservateur de la Maison des Esclaves)
Que
l'on se rassure, je n'ai nullement la tentation de refaire l'histoire,
mais je ne veux pas non plus qu'elle se répète. Des dizaines
de millions de nègres transportés à fond de cale,
morts dans les razzias ou jetés aux requins pour faire la prospérité
de l'Amérique, cela suffit ! Des générations de sénégalais,
pour ne considérer que notre histoire récente, se sont battues
avec acharnement pour ne pas baisser la tête devant l'ancienne puissance
coloniale, jusqu'au martyre à plus d'un titre symbolique de Oumar
Blondin Diop dans les geôles de Gorée. En souvenir de toutes
les souffrances de ma race et tous ses sacrifices, je proclame qu'il eût
été préférable de laisser le peuple sénégalais
mourir mille fois de faim plutôt que de lui réapprendre la
servilité sous la baguette tordu du fantôme putréfié
de l'oncle Tom.
Chef
du département de Philosophie - Faculté des Lettres et Sciences
humaines
Par
: Ousseynou KANE
glané
par Nate
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