news&mustspar nate et Rapido

De la prison pour les pirates ?

La lutte contre les pirates et amoureux du p2p se fait de nos jours de plus en plus virulente, et les propos de Janelly Fourtou, députée européen mais surtout épouse du patron de Vivendi Universal, parues ces derniers jours dans le Dauphiné, vont bien dans ce sens. Si jamais ce projet de loi devait être voté, espérons que pour une fois, la traque des pirates se fera dans la légalité et sans violation de la vie privée de chacun.

Pour ceux qui souhaiteraient en savoir un peu plus sur Janelly Fourtou
http://swpat.ffii.org/players/jfourtou/index.fr.html

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Nova fête 20 ans de hip-hop français

Du 16 au 22 novembre, Nova fête le 20è anniversaire de l'arrivée du hip hop France. Sur la radio Nova, retrouvez chaque jour une programmation riche en musique et en invités, avec entre autres le best of des Novamix Old School, et la présence de Dee Nasty, Joey Starr, Kerry James, La Cliqua, les Sages Poètes de la Rue, et même le Minister A.M.E.R.
Le vendredi 21 novembre, I>Télévision, également partenaire de cet
anniversaire, proposera toute la journée l'alphabet du hip-hop, avec
des interventions de Joey Starr, Sydney, Olivier Cachin ou encore Alain de Greef.

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ARTE Radio
Ecoutez pour mieux voir

http://www.arteradio.com
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Concours anti-Bush

Les artistes qui s'opposent au président Bush ne manquent décidément pas d'idée. Voici que plusieurs musiciens, tels que Michael Stipe, Moby, Frank Black, mais aussi Michael Moore, Jack Black ou Gus Van Sant, feront partie d'un jury qui sélectionnera la meilleur publicité télévisée anti-Bush. Pour participer à ce concours ouvert à tous, pas besoin d'être un génie de la réalisation, mais juste de pouvoir rétablir, de manière concise (30 secondes) et percutante, "la vérité" sur George Bush.

Tous les détails sur le site de Move On. http://www.moveon.org/

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Le Ministere de l’Interieur intente un proces contre le groupe de rap La Rumeur.

Le « crime » commis par ce groupe de Rap consiste a denoncer :

- les discriminations subies par les habitants des quartiers populaires.
- Les homicides commis par le police francaise contre les jeunes issus de
l’immigration
- L’impunite dont beneficient les policiers responsables de ces homicides.

En ce cas, M. Sarkozy devrait poursuivre en « justice » Amnesty
International, qui ecrit exactement la meme chose dans tous ses rapports
annuels...
Si certains ne sont pas convaincus de la justesse des propos du groupe La
Rumeur (comme en temoigne l'accueil glacial reserve par une grosse
association "altermondialiste" presente au Larzac cet ete), ils peuvent
s'instruire et lire les rapports d'Amnesty aux adresses suivantes :

http://www.prison.eu.org/article.php3?id_article=2129

Vous trouverez ci-dessous:
- des informations detaillees sur le proces
- le texte de soutien au groupe, a diffuser largement.

INFORMATIONS SUR LE PROCES INTENTE CONTTRE LE GROUPE DE RAP LA RUMEUR

Dans le cadre de la promotion de l’abum de rap « l’ombre sur la mesure »,
le groupe La rumeur a redige et fait paraitre un magazine gratuit.
Les responsables de la station Skyrock font alors pression pour faire
retirer le magazine de la circulation. De plus, la zelee direction de
Skyrock depose plainte pour « incitation a la haine et a la violence » et
« transmet » le magazine au ministère de l'intérieur...
Cette plainte echoue. Mais le Ministere de l’Interieur prend le relais et
porte plainte pour « diffamation publique envers la police nationale ».
Cette deuxieme plainte concerne l’article intitule « Insecurite sous la
plume d’un barbare ».
Pourtant, ce texte est une analyse tres pertinente de ce que vivent les
jeunes francais issus de l’immigration et relegues en banlieue.

Pour vous en convaincre, vous pouvez consulter ce texte en integralite a
l’adresse :

http://ldh.stgermain.free.fr/dossiers/sarko/suite/030410_proces_groupe_rap.pdf

Le proces contre le groupe la rumeur a ete fixe pour janvier 2004 devant
la 17eme chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris.

Pour en savoir plus sur ce groupe et sur cette affaire, vous pouvez
consulter le site :

http://www.chez.com/larumeur/

Pour soutenir le groupe, vous etes invites a signer et diffuser le
manifeste suivant :

TEXTE DE SOUTIEN AU GROUPE

Nous, artistes, militants ou simples citoyens, nous déclarons solidaires
du groupe de rap La Rumeur, actuellement poursuivi par le ministère de
l'Intérieur pour avoir publié un texte mettant en cause à trois reprises
les violences policières et l'impunité dont elles bénéficient.
Nous ne le faisons pas simplement au nom de la liberté d'expression : nous
estimons que les problèmes soulevés dans ce texte sont réels, et qu'il est
urgent qu'un débat sans tabous s'ouvre enfin sur les missions confiées à
la police, sur les abus qu'elles entraînent et sur le traitement
judiciaire de ces abus.
Nous voulons une police qui assure la protection de tous les habitants du
pays, pas une police qui provoque, pour certaines catégories de la
population, un surplus d'insécurité.

S'il faut un procès pour que ce débat s'ouvre enfin, ce procès doit aussi
être le nôtre : nous demandons à être inculpés nous aussi pour diffamation
contre la police nationale, puisque, comme Hamé, auteur du texte
poursuivi, nous déclarons publiquement que :
- les rapports du ministère de l'intérieur ne feront jamais état des
centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu'aucun des
assassins n'ait été inquiété.
- la réalité est que vivre aujourd'hui dans certains quartiers, c'est
avoir plus de chances de vivre des situations d'abandon économique, de
fragilisation psychologique, d'humiliations policières régulières…
- au travers d'organisations comme SOS Racisme, créé de toutes pièces par
le pouvoir PS de l'époque pour contribuer à désamorcer le radicalisme des
revendications de la Marche des Beurs, l'égalité des droits devient
l'égalité devant l'entrée des boîtes de nuit. La justice pour les jeunes
assassinés par la police disparaît sous le slogan «Touche pas à mon pote»
.
Dans une société qui poursuit davantage celui qui dénonce les abus
policiers que celui qui les commet, notre place est au banc des accusés.

Si vous souhaitez faire partie des signataires de ce texte, envoyez-nous
par mail vos

Nom, Prénom, Adresse et Qualité.

Adresse e.mail :

hamelarumeur@aol.com

OcreEtNoir@aol.com

Adresse postale :
La Rumeur
BP 105
78312 Maurepas cedex

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seleckchone automne2003
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iAm
Revoir un Printemps
sortie sept. 2003 (Hostile / Capitol)

Revoir un printemps est le quatrième album d’IAM, presque dix ans après l’énorme carton du Mia, et six ans après celui, encore plus énorme, de L’Ecole du micro d’argent (plus d’1,2 million d’albums vendus). Six ans entre deux albums, c’est long. Mais à ceux qui ont suivi de près les affaires marseillaises, le temps n’aura pas semblé si long (des disques solo, de la production, du cinéma…)

Sur la pochette de l’album, il y a un tigre massif. A l’intérieur, c’est la jungle. Revoir un printemps n’est pas un disque facile. A l’écoute de cet album long, concentré et radical, on ne sait pas si IAM pourra renouer avec le grand succès populaire, on s’en fout un peu, mais on est sûr d’une chose : IAM n’est pas près de sombrer dans la routine, l’autoparodie ou l’embourgeoisement. Le printemps d’IAM naît dans le sang et les larmes le 11 septembre 2001 à Manhattan et il se suicide le 21 avril 2002 dans les urnes françaises. Un rouleau de printemps oppressant, un printemps de chien, la sale saison des illusions perdues. Le groupe garde la tête haute, mais il a un genou à terre et la conscience bouffée par la gangrène. Moins ludique, plus lucide, IAM rappe à l’imparfait, chronique des vies mal foutues, des tragédies quotidiennes, du fait divers injuste. Désormais équitablement partagé entre trois MC (Akhenaton, Shurik’n et Freeman), le flow est amer, noué, plus souvent défensif qu’offensif. Les instrumentaux sont sculptés à la machette dans un bloc de funk granitique, sobre, tendu, rigoureux. Du funk de crise plus que de fête, pour danser au bord de l’amer.

Recentré sur le rythme et le texte, Revoir un printemps est l’album le plus documentaire et révolté d’IAM – moins épique, moins fun, moins fictionnel que les précédents. IAM a aussi prévu la cellule d’assistance psychologique : quelques titres féminisés (saluons l’intervention vocale de Beyoncé de Destiny’s Child), Methodman et Redman en guests rigolards, mais surtout l’élégiaque Revoir un printemps, où les trois MC rappent comme on chante une berceuse éclairée. IAM veut vieillir avec son public et grandir avec ses enfants – "J’en place une pour les bouts de chou, fraîchement débarqués", rappe Shurik’n. Aujourd’hui, le vrai retour d’IAM est peut-être là, dans cette capacité à s’attendrir, à baisser la garde, à savoir ranger la plume de guérilleros pour se montrer simplement humain, digne et fier de son état présent. L’album du tigre, griffé IAM, c’est aussi le baume du tigre.

merci lesinrocks
10 sept. 2003

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The Rapture, contrairement à une pléiade de groupes qui naissent et meurent dans une célébrité aussi éphémère qu’assassine, a longtemps joué sans gloire, enchaînant les galères anonymes, en vrai petit soldat du punk-rock. Le groupe est né il y a presque dix ans, sur la côte ouest des Etats-Unis, dans la petite ville de San Diego, fondé par Luke Jenner et Vito Roccoforte.

Au fil des années, des concerts et des vaches maigres, le groupe parvient à enregistrer quelques morceaux, qui se retrouvent presque par hasard compilés sur un premier mini-album, le très brut Mirror, collection urgente de maquettes artisanales. Grâce à ce premier disque, le groupe se met à tourner plus intensivement et fédère une petite poignée de fans, dans chaque ville qu’il traverse, de Seattle à New York. Selon la légende, toujours, c’est à New York, que le destin de The Rapture s’est renversé. Le groupe recrute alors son dernier membre, Matt, et rencontre James Murphy, alias LCD Soundsystem, producteur en vue et moitié du label DFA. De cette association naissent les morceaux d’un mini-album, sorti par Sub Pop, Out of the Races & onto the Tracks.

Ensemble, ils enregistrent surtout deux autres compositions, vertigineuses : House of Jealous Lovers et Olio. Sortis en maxis, par DFA et le label anglais Output, ces deux disques ont défrayé la chronique des petits milieux musicaux, de New-York à Paris. Imparables, ces deux morceaux réinventaient le son de The Rapture, qui se découvrait alors des amours hybrides. Il s’agissait là de rock, mais construit à la manière d’un morceau de house, avec des phrases hypnotiques, une rythmique mi-organique mi-robotique, très sauvage, et une dynamique quasiment disco.

Aujourd’hui, le groupe sort Echoes, son premier album à ne pas être édité en catimini. On y entend les tubes récents et une flopée d’autres morceaux qui, à première vue, semblent tous sous influence. On y décèle des correspondances avec quelques groupes historiques comme PIL, Liquid Liquid ou Cure. Echoes est formaté comme un set de DJ, les morceaux, très divers, s’enchaînent en s’entrelaçant presque. Le disque commence par Olio et se termine par Infatuation, une ballade spectrale, amoureuse et épuisée. Entre les deux, The Rapture fait un tour d’horizon du rock, dans tous ses genres, et flanque plus d’une fois la chair de poule, atteignant souvent un bel état de grâce. Echoes se révèle alors comme le candidat idéal pour une île déserte, résumant à merveille vingt années musicales, tout en augurant de nouveaux horizons enthousiasmants.

merci lesinrocks
01 oct. 2003

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The Neptunes present...Clones
sortie sept. 2003 (Startrack / BMG)
(chronique des inrocks encore...mais definitive)

Il y a deux ans, alors que l’on interviewait Pharrell Williams, moitié de l’équipe de production Neptunes et coleader du groupe N.E.R.D., il expliquait ainsi la mauvaise grâce évidente avec laquelle il expédiait ses réponses : on lui prenait une heure de son temps. Et en une heure, il aurait pu produire une chanson et amasser quelques milliers de dollars supplémentaires. C’est aujourd’hui en dizaine de milliers de dollars que s’évaluerait le manque à gagner de ce producteur Midas, qui a transformé jusqu’au gommeux et lisse Justin Timberlake en petite merveille funky et sensuelle, et dont les états de service dans la musique urbaine américaine – soul, hip-hop, r’n’b, il est producteur multicarte – ressemblent dangereusement aux charts de ces deux dernières années.

On pourrait s’inquiéter d’une telle mainmise sur le succès si elle impliquait un nivellement par le milieu, une simple caution flemmarde. Mais le plus étonnant reste l’aisance et la méticulosité avec laquelle ces Neptunes produisent aussi bien la pop Haribo de Britney Spears que le hip-hop rageur, rongé de Clipse ou Ol’ Dirty Bastard. Et surtout le supplément d’âme, de bizarrerie et de perversion que les Neptunes parviennent systématiquement à inoculer.

les superstars du hip-hop se pressent ainsi sur ce The Neptunes present… Clones pour renvoyer l’ascenseur à ces producteurs qui, dans certains cas, les ont sorties de l’impasse. Et bien reçues, elles le sont majoritairement : Busta Rhymes avec un groove au papier de verre et des beats en tessons, Kelis avec malice et Nas, le transparent Jay-Z avec le funky et slystonien Frontin’, Snoop Dogg avec un beat fluet et inquiet, Ol’ Dirty Bastard avec une boucle cinglée et baroque… Mais les Neptunes n’ont pas négligé pour autant les sans-grade, trouvant même dans les morceaux offerts à ces outsiders une liberté de ton et de son affolante : ainsi le minimalisme étonnamment sensuel de l’obsédant Hot, l’assaut gothique et hanté de Fam-Lay, le rock aérien et flegmatique de Spymob ou le punk-rock emphatique et crétin de The High Speed Scene, pour un Fuck, Fuck & Spend Money déjà adopté par tous les autoradios d’Hollywood. On craint déjà de recevoir une facture en millions de dollars pour notre prochaine interview avec ces insatiables alchimistes.

17 sept. 2003