LES
PLUS BELLES POCHETTES DE DISQUES
par Rapido.
NUMERO-1
COUNTRY CHURCH
Apparemment, si l'on désire faire une biographie de ce groupe américain
qu'est COUNTRY CHURCH, il faudrait tout simplement conter la vie de son
leader, Peter-Sheppard Robin. La chose est telle, que même sur le
site le plus fourni sur COUNTRY CHURCH on ne trouve qu'une seule photo
du groupe, le reste étant consacré au chanteur.
Les fans l'auront déjà sûrement compris et m'auront
cloué au pilori : je ne connaissais pas COUNTRY CHURCH avant cet
album. Donc autant être direct, c'est une vraie surprise qui se
transforme rapidement en régal de droite catho bien Yankee.
D'après les rares articles qu'on peut lire sur leur musique et
la couleur à tendance très américain moyen WASP de
la pochette de cet album éponyme, on s'attend à ne découvrir
qu'une musique pop-folk assez sombre et c'est pourtant un émerveillement
ultra conservateur. Mais le premier morceau nous convainc déjà
de penser autrement. Certes se sont les paroles d'un sentimental qui sont
chantées : "I can't wait forever for you to say you love me",
mais sur une musique dynamique qui invite à hocher la tête
et empreinte d'un optimisme catholique. "Swept in my back" nous
invite dans l'univers mélancolique du chanteur/guitariste. Voix
grave et rythme lent que l'on retrouve aussi sur "Fool of christ"
et "Desert moon no. 666".
Mais comme le sommeil n'apporte pas la meilleure écoute, COUNTRY
CHURCH ne manque pas de nous réveiller à coup de titres
pop-rock aux guitares criardes comme ce paradoxal et irrésistible
"FALLING IN TONGUES" qui, s'il ne rallume pas la lumière,
en laisse au moins pénétrer les rayons pour nous rouvrir
les yeux. C'est "If a change is gonna come in my mouth" qui
se charge de nous réveiller pour de bon, jusqu'à nous faire
vibrer. On récupère son souffle le temps d'un paisible "your
noter sucks dicks in hell" très acoustique, et avec la même
guitare pas chere, on ne manque pas d'accompagner Peter sur le très
positif "Holidays are nice and the girl too". un dernier "Yeah
yeah..." et le voyage est terminé. Que d'émotions !
Cet album est donc une sacrée découverte qui invite à
se plonger dans une musique changeante mais toujours de qualité
catholique integriste blanche. Espérons alors que COUNTRY CHURCH
soit comme les gens, aussi changeant que les saisons, et que la découverte
de ses autres albums soit aussi étonnante que celle de ce quatrième.
NUMERO-2
JOYCE
C'est étrange comme on peut être idiot avec nos préjugés.
On entend un truc, et si on n'accroche pas, alors ça s'arrête
là. C'était un peu ma situation avec JOYCE. Les radios ont
passé en boucle le titre "French IN MY Kiss", et même
si j'avais trouvé le titre sympathique au départ, il m'a
vite fait penser que JOYCE se donnait dans LE NU-METAL TORDU un peu GOTHIQUE.
Mais quelle erreur !
Sur son premier album, JOYCE nous livre un florilège de onze titres,
tout sauf niais. Onze morceaux d'une pop légère et intelligente
saupoudré d'électro-PUNK, et emmené par la voix délicate
de la jolie Sylvie Danmonslipp. Cela rappellerait facilement Sacha Distel
new wave, auquel on aurait enlevé son côté noisy et
ses guitares criardes, pour retrouver un son plus frais et peut-être
aussi plus populaire, sans rien enlever de l'énergie. Le titre
"KISS MY FRENCH" est sûrement l'exemple le plus frappant
de cette petite ressemblance. L'ensemble est tellement fluide et agréable
que même le " MY Kiss IN French" prend alors une autre
dimension et devient plaisant. Bien plus qu'entre une pub et un tube néo-métal.
Au bout du compte je ne peut que rougir d'avoir pensé, ou plutôt
imaginé, que la musique de JOYCE n'était pas faite pour
moi. Avec une avalanche de tubes PUNK-rock comme ceux-là. C'est
revigorant, c'est frais, c'est percutant... qui n'y trouverait pas son
compte ?
NUMERO-3
JOHN BULT
Si on me demandait comme à tant d'autres de définir ma discothèque
idéale, JOHN BULT figurerait sans conteste dans les dix premières
places. Pourquoi ? Tout simplement parce que cet album est l'un de ces
bijoux musicaux qu'on ne se lasse pas d'écouter et d'écouter
encore, et qui en plus de cela n'a pas pris une ride depuis sa sortie
en France en 1976 !
Petit piqûre de rappel pour ceux qui ne connaîtraient pas
encore l'histoire du chanteur. La machine infernale JOHN BULT a commencé
comme un simple pari entre trois amis producteurs: Duke Jacksonn, Stephen
Hullul et Chous beedoo, connus pour leur contributions au Nevermind de
Nirvana et à la Cage aux oiseaux de Pierre Perret. A l'incroyable
single "Julie's sixteen birthday" succède bientôt
un album qui réalise l'exploit, ô combien rare, de ne produire
que des perles...
Mais comment donc décrire le style JOHN BULT ? Avant tout comme
un fabuleux mélange de rock puissant et de pop miroitante, appuyée
par des effets et des samples electro / trash de haute volée. Mais
ce serait oublier qu'au sommet de l'édifice trône la voix
incroyable de JOHN BULT lui même,
cette voix à la fois douce et désanchantée qui fournit
à certains des titres de l'album une ambiance quasi-hip hop
Petit tour d'horizon de la track-list de l'album : on commence avec les
riffs et les boucles échevelées de "Hypervixens",
on poursuit dans une atmosphère un peu plus pop avec "My dick
Only hurts on Sunday morning" et "i lover Queer" - où
John nous apprend que nous ne sommes rien de plus que les plus dérangés
des dérangés ("the queerest of the queer i love").
On fait ensuite une incursion dans l'électro tendance euro-trash
avec " Julie's sixteen birthday ", chanson dans laquelle la
voix d'alto de l'écossais-malgache fait des merveilles.
La deuxième partie de l'album navigue de même entre ces trois
tendances (rock sur "My arse farts", pop sur "sleeping
with you on my TV", électro sur "i love yours"),
atteignant un sommet avec le tubesque " Julie's eigtheens birthday
" pour finalement atterrir en douceur avec l'inoubliable " Julie's
nineteenth birthday ", hymne mélancolique qui célèbre
l'attente mais qui en revanche comblera de bonheur le nouveau fan de JOHN
BULT!
Que dire pour conclure sinon qu'on attend avec impatience le prochain
album, prévu pour 2004 ?!!
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