razzies awards 2002
 
jetez un oeil à Special BD et cinéma 2003
par Rapido
 
 
 


vieilles archives de cinéma du futur :

cinémoche.02

cinémoche.01


Sorties à surveiller fevrier/Mars

8 MILE
pour savoir si EMINEM merite l'Oscar
(26 mars)

Dark Water
de hideo Nakata.
le réalisateur du ring original japonais.
la trouille au cinoche c'est sain. Je vais pas vous le répéter tout le temps.
Et en plus c'est les asiatiques qui savent le mieux faire ce genre de film en ce moment.
grand prix de Gérardmer
(26 fevrier)

LA 25e HEURE
le nouveau Spike Lee avec ED Norton
(y'a plus que les films avec des blancs dedans qui sortent de lui en France...)
(12 mars)

28 jours plus tard

de Danny Boyle (qu'on avait laissé sur la plage
aprés la claque Trainspotting et petits meurtres entre amis)
film de Zombis en DV dans un londres vidé par un virus etrange.
(5 mars)

Adaptation
de Spike Jonze.
Monsieur clip des Beastie Boys et Qui nous a fait vivre dans la peau de John Malkovich, avec deux Nicolas Cage en scenariste torturé
(26 mars)

curiosité :
Ni pour, Ni contre (bien au contraire)
de Cedric Klapisch
film de gangster par monsieur Auberge Espagnol cherche son chat.
(5 mars)

 

 

 
cinémoche03
notre avis, nos visions, nos choix,
nos goûts trés prononcés, nos critiques.


Dark Water.
L'eau qui sombre.

L'eau qui coule, et l'enfant qui fuit.
L'eau qui fuit, et l'enfant qui coule.

(et quand je suis sorti du cinéma, samedi fin d'après midi, sur les Champs Elysées, il pleuvait...)
pros-hill


www.horrortv.it/dwater


Kill Bill
de Quentin Tarantino

sortie cinéma prévue le 22 octobre 2003
http://www.kill-bill.com/

 

FILMS MOCHES 2003
(previsions)
Janvier :

01 - Ghost Ship de Steve Beck (Trailer)
Spy Kids 2 de Robert Rodriguez

08 - Brocéliande de Doug Headline
Gangs of New York de Martin Scorsese (Trailer)

15 - Intacto de Juan carlos Fresnadillo (Trailer)
La vérité sur Charlie de Jonathan Demme
Le château dans le ciel de Hayao Miyazaki
Trapped de Luis Mandoki

22 - The Knockaround Guys de David Levien et Brian Koppelman

29 - Taxi 3 de Gérard Krawczyk

Février :

Sans date : Below de David Twohy (Trailer)

05 - The Ring de Gore Verbinski

12 - Catch me if you can de Steven Spielberg (Trailer)
Abandon de Stephen Gaghan

19 - Phone Booth de Joel Schumacher
Solaris de Steven Soderbergh (Trailer)

26 - Le pacte du silence de Graham Guit

Mars :

05 - Cradle to the grave de Andrzej Bartkowiak
The 25th Hour de Spike Lee (Trailer)
28 Days later de danny Boyle

12 - Les lois de l’attraction de Roger Avary

19 - The Hunted de William Friedkin

26 - Dolls de Takeshi Kitano
Star Trak Nemesis de Stuart Baird (Trailer)
Cypher de Vincenzo Natali

Avril :

02 - Daredevil de Mark Steven Johnson (Trailer)
Tears of the sun de Antoine Fuqua

09 - Destination finale 2 de David Ellis (Trailer)
Fanfan la tulipe de Gerard Krawczyk

16 - Dreamcatcher de Lawrence Kasdan (Trailer)
Narc de Joe Carnahan (Trailer)
Session 9 de Brad Anderson
The Recruit de Roger Donaldson (Trailer)
The Core de Jon Amiel

23 - Maléfique de Eric Valette

30 - X² de Bryan Singer (Trailer)
Cube 2 : Hypercube de Andrzej Sekula

Mai :

Sans date : L’expérience de Oliver Hirschbiegel (Trailer)

07 - Darkness falls de Jonathan Liebesman (Trailer)
House of 1000 corpses de Rob Zombie (Trailer)
Matrix Reloaded de Andy et Larry Wachowski (Trailer)

14 - Veronica Guerin de Joel Schumacher

28 - Half past dead de Don Michael Paul (Trailer)

Juin :

Sans date : Darkness de Jaume Balaguero
Kaena de Chris Delaporte et Pascal Pinon

4 - Sin Eater de Brian Helgeland
The Italian job de F Gary Gray

11 - Timeline de Richard Donner

18 - Fast and furious 2 de John Singleton
Jeepers Creepers 2 de Victor Salva

25 - Fear.com de William Malone
The eye de danny et Oxyde Pang

Juillet :

02 - Charlie’s Angels 2 : full throttle de McG (Trailer)
Hulk de Ang Lee (Trailer)

Once upon a time in Mexico de Robert Rodriguez

23 - Terminator 3 : rise of the machines de Jonathan Mostow (Trailer)

Août :

06 - Michel Vaillant de Louis Pascal Couvelaire

13 - Hollywood homicide de Ron Shelton
Kiki’s delivery service de Hayao Miyazaki

20 - Tomb Raider 2 de Jan de Bont

27 - League of extraordinary gentlemen de Stephen Norrington

Septembre :

Sans date : Kill Bill de Quentin Tarantino (Trailer)
La femme piège de Enki Bilal

10 - Identity de James Mangold (Trailer)

Octobre :

08 - Mindhunters de Renny Harlin
Pirates of the caribbean de Gore Verbinski (Trailer)

22 - Bad Boys 2 de Michael Bay (Trailer)

Novembre :

05 - Hell Dorado de Peter Berg
Matrix Revolutions de Andy et Larry Wachowski

26 - Finding Nemo de Andrew Stanton (Trailer)

Decembre :

10 - Looney Tunes back in action de Joe Dante

17 - Le seigneur des Anneaux : le retour du Roi de Peter Jackson

Sans aucune précision jusqu'à présent :

The Alamo de John Lee Hancock
Basic de John Mc Tiernan
Bulletproof monk de Paul Hunter
Cursed de Kevin Williamson
Blueberry de Jan Kounen
Equilibrium de Kurt Wimmer (Trailer)
Exorcist : the beginning de Paul Schrader
Freddy vs Jason de Ronny Yu
800 balas de Alex de la Iglesia
Mystic river de Clint Eastwood
Suspect Zero de E.Elias Mehrige
SWAT de Clark Johnson
The Master and the Commander de Peter Weir (Trailer)

  QUELQUES CRITIQUES DE FILMS RECENTS DANS LES SALLES. par Albe
 


Le Château dans le ciel

Après les phénomènes Totoro, Porco Rosso, Mononoké et Chihiro, voici donc venu Le Château dans le ciel, aventure de Gulliver revue et corrigée par les studios Ghibli, à sortir enfin des griffes de Disney (qui, après avoir acheté quasiment tous les films de Miyazaki, se contentait jusqu’ici de les garder jalousement dans ses coffres). Il aura donc fallu attendre quinze ans avant que celui-ci nous parvienne enfin. Il y a dans Le Château dans le ciel (1986), déjà, toute l’oeuvre de Miyazaki condensée : une histoire d’enfants (Pazu rencontre Sheeta, une fillette tombée du ciel par la grâce d’une mystérieuse pierre bleue), des sortilèges, une sombre fable animiste, un graphisme surtout, qui ne tromperait personne.
C’est sur ce point que le film, sorte de plongée dans les entrailles du style Miyazaki, sidère le plus. Le Château dans le ciel est beaucoup moins boursouflé que le récent Voyage de Chihiro (ce qui évidemment n’était pas un défaut) : il s’inscrit dans l’esthétique de l’animation des années 80, entre décors verdoyants et personnages très fins (les deux enfants) ou au contraire très grossiers (les méchants : pirates et militaires lancés à leur poursuite). A la moindre scène d’action, pourtant, (poursuite phénoménale entre deux trains sur un pont, tempête en plein ciel), un nouveau style, plus ample, plus abstrait, littéralement démesuré, surgit : l’image devient comme folle, prise entre mouvements vertigineux et gros plans démentiels, s’ouvrant au transformisme et à toutes les métamorphoses (celles-là mêmes qui feront de Mononoké et Chihiro d’immenses oeuvres métaphysiques). Ce jeu entre plusieurs régimes d’images, plusieurs couches de narration (à la fois aventure enfantine et fable politique violente, avec la scène finale d’apocalypse en plein ciel), trouve surtout, ici, une sorte d’écrin à la mesure de sa folie : le ciel, véritable obsession du cinéaste -voire les machines volantes qui seront reprises dans Porco Rosso-, dans lequel se trouve la ville majestueuse et verticale de Laputa, micro-monde attirant tous les désirs (ceux des enfants, bien sûr, mais aussi de tous les apprentis dictateurs qui se disputent le monde terrestre).

Par sa façon de faire de la voûte céleste le devenir même de ses images (tout dans le film tend à s’élever, même les méchants pirates se transformant en gentils personnages de conte), Miyazaki trouvait déjà avec Le Château dans le ciel le moyen d’imposer sa puissance créatrice sans que jamais celle-ci ne semble trop grande, trop ambitieuse, trop indigeste pour une simple feuille de dessin. L’épopée, ici, flotte comme un nuage dans un immense ciel bleu, de la même façon que toute chute (des temps, des civilisations), toute fin, prend la forme d’un petit détour enfantin dont le seul enjeu serait de revenir, une fois la folie des hommes consommée, à l’harmonie totale du monde et des images.

Albe (Yacinema)



SOLARIS

Styliste et expérimentateur, capable de réussir un polar feutré (Out of sight), de s’imprégner de l’imaginaire d’un écrivain comme Kafka pour raconter sa vie ou d’"auteuriser" une série réaliste (Traffic), Steven Soderbergh reste un phénomène curieux, comme rarement Hollywood en a produit. Ce voltigeur des studios (depuis quinze ans avec un long passage à vide) n’est jamais là où on l’attend, frappant souvent au coeur du box-office. Après le demi-succès de l’expérimental Full frontal, Soderbergh a cette fois agi sous l’égide de celui qui pourrait être son contraire absolu, l’apôtre des grandes machineries spectaculaires et de l’effet spécial James Cameron. C’est en effet Cameron, qui, fasciné par le roman de Stanislas Lem, détenait les droits de Solaris. Cette parabole métaphysique aurait d’ailleurs pu être le prochain film du réalisateur d’Abyss, si Cameron n’avait préféré s’en remettre à la vision de Soderbergh, pour se contenter du rôle du producteur.
Le parti pris de Soderbergh est clair : s’éloigner de l’oeuvre d’Andreï Tarkovski, somptueuse méditation sur la vie éternelle, pour ramener l’histoire à une dimension plus modeste et humaine, celle d’un homme confronté à la répétition surnaturelle d’une "love story" à l’issue tragique. Dans un futur indéfini, le psychiatre Chris Kelvin, est appelé par son ami Guibarian à bord de la station Promethée, en orbite autour de la planète Solaris. A peine arrivé à bord, il constate le suicide de son ami, et l’étrange comportement de l’équipage. La nuit venue, Rehya, la femme qu’il a par le passé aimé, quitté et qui s’est donnée la mort, lui apparaît en chair et en os. Monteur virtuose, Soderbergh mutiplie les flash-back : la relation amoureuse se construit à l’écran selon un temps flou et fractionné, reposant sur le jeu des images intercalées. La présence de Rehya, le remord de Chris ne peuvent être exprimés par quelques jeux d’éclairage et un montage bien balancé. La sophistication du cinéma de Soderbergh (mal dissimulée par une feinte sobriété) paraît ici terriblement déplacée : le cinéaste se comporte en artificier alors que les enjeux essentiels de Solaris réclamaient une certaine évidence, des choix simples et audacieux. Et surtout, une exigence autre dans la direction d’acteur, Clooney n’étant vraiment pas l’homme de la situation. En voulant ramener Solaris à une histoire d’amour et de seconde chance -des thèmes bien identifiables et qui tiennent dans un "story-line"-, Soderbergh en a détruit tout le mystère. Soutenu par aucune réflexion morale ni esthétique, Solaris est un remake bâclé et creux, auquel on peine à trouver une raison d’être.

Albe-Yacinema